Université à l'étranger

Comment se passe l’année à l’étranger dans un IEP?

La grande spécificité de l’institution, c’est son année son année obligatoire de mobilité à l’étranger, se déroulant lors de la deuxième ou troisième année à Sciences po, selon les écoles. Amateurs d’aventures, envieux d’apprendre une langue ou de découvrir les plus grandes institutions et entreprises internationales, cette opportunité est faite pour vous. Dans cet article, vous allez découvrir les différentes facettes, possibilités et modalités de cette année à l’étranger.  

Une année de mobilité à l'étranger en 2e ou 3e année

Si chaque IEP a des détails qui lui sont propres, tous ont cette règle, qui n’est pas vraiment une contrainte mais une opportunité assez unique que tous les étudiants saisissent avec plaisir. Les étudiants doivent être en mobilité à l’étranger en 2e année (Sciences Po Bordeaux et Sciences Po Grenoble) ou en 3e année pour les autres IEP. 

D’ailleurs, au regard des autres études supérieures, les étudiants  qui prennent une année de césure à l’étranger pour apprendre une langue ou découvrir un pays sont de plus en plus nombreux. Sciences po offre ici une occasion de faire cette expérience sans sortir du cursus universitaire, en validant quand même la troisième année d’étude.

Sciences Po, un bon plan pour des études à l'étranger

De l’Italie à l’Australie en passant par l’Égypte, le choix est vaste et semble difficile. Le concept de l’année à l’étranger de Sciences po se veut le plus simple possible: le monde est à portée de main. Cette mobilité s’étend bien au delà des frontières et possibilités qu’offre le programme Erasmus, un échange universitaire en Europe, déjà très attrayant chez les jeunes étudiants. 

Avec cette mobilité à l’étranger, les impossibles géographiques s’envolent et les autres pays et continents deviennent alors plus proches que jamais. L’année peut s’effectuer au même endroit ou être découpée en deux semestres, avec deux destinations différentes. 

Université, stage, ou les deux lors de votre année à l'étranger?

Plusieurs possibilités s’offrent alors à l’élève. 

  • un an en université (dans une ou deux universités de pays étrangers différents)
  • un an de stage (dans un ou deux pays étranger différents)
  • ou une année hybride avec un semestre en université et un semestre en stage 
Université à l'étranger

Les universités partenaires des IEP

Chaque IEP a des universités partenaires partout à l’étranger, sur tous les continents. Il est donc possible pour les étudiants d’effectuer un semestre ou une année dans ces universités. Mais elles diffèrent d’un IEP à l’autre. Dans votre choix d’IEP, il peut d’ailleurs être intéressant pour vous de voir la liste des universités partenaires de chacun. 

Les sélections se font généralement en fonction du classement des élèves sur leurs notes de première et deuxième année, qui se coordonne au nombre de places disponibles. 

 

année à l'étranger de Sciences po à Bangkok

Est on obligé d'étudier la langue du pays?

Bien que les élèves soient incités à prendre au moins un cours dans la langue du pays, il est généralement possible de ne sélectionner que des cours en anglais. Les universités se situent souvent dans les capitales et grandes villes du pays. 

 Ainsi, un étudiant de Sciences po, lors de sa troisième année, peut autant profiter de la vie étudiante américaine que devenir bilingue en italien ou encore s’imprégner de la culture sud-coréenne.
Étudiants de l'IEP à l'étranger en Corée du Sud

Université ou stage à l'étranger, quelle différence?

Cette interrogation arrive très vite à la bouche des étudiants qui découvrent l’année à l’étranger de Sciences po. Quelles sont les différences, que faut-il choisir…? Nous allons ici répondre aux grandes questions de ce sujet.

Un semestre en université

L’échange universitaire compte de nombreux avantages. D’une part, l’élève conserve un rythme d’école, avec des cours obligatoires et des examens, ce qui peut être plus confortable en perspective de son retour à la normale ainsi que pour la validation de son année. Il pourra découvrir des matières qui ne sont pas enseignées à Sciences po, mais aussi approfondir sa maitrise de la langue dans une approche plus littéraire et spécifique. 

C’est également une occasion en or de gouter à la vie étudiante d’un pays étranger, qui peut être un bon moyen de s’imprégner totalement de la culture locale. Enfin, d’un point de vue administratif, les démarches sont souvent simplifiées, notamment pour ceux qui partent hors de l’Europe. Si habituellement les demandes de visas pour l’étranger peuvent s’avérer périlleuses, l’échange universitaire octroie d’office un visa étudiant à celui qui l’effectue

Un semestre en stage

Le stage est également une possibilité pour construire la mobilité à l’étranger de Sciences po. À la différence de l’université, il peut s’effectuer dans n’importe quel pays. Il n’y a pas d’universités partenaires dans chaque pays du monde, ce qui peut représenter une certaine limite dans le choix de la destination à l’étranger. Le stage est aussi un moyen détourné par exemple pour passer sa mobilité à l’étranger dans un pays (exemple, les Etats-Unis), alors que le niveau d’anglais de l’étudiant ne lui permettait pas de postuler aux universités partenaires de son IEP.  

Contrairement au semestre en université, il correspond à quelque chose de bien plus concret. Il représente une immersion dans le monde professionnel, quelque soit son domaine. Certains voient une opportunité pour se construire un réseau à l’étranger et ajouter une belle expérience sur leur CV

Stage à l'étranger au parlement européen

De nombreux étudiants effectuent des stages au Parlement Européen de Bruxelles, ou encore dans des ambassades. D’autres mettent l’expérience humaine au centre de leur projet, et s’engagent en tant que bénévoles dans des organisations non gouvernementales, dans le domaine de l’humanitaire par exemple. 

Enfin, certains choisissent des expériences formatrices et s’immergent dans le milieu de l’entreprise. Plutôt que des connaissances, le stage apporte une véritable expérience professionnelle et des compétences, qui peuvent être très valorisées sur un CV. De plus, certains stages peuvent être rémunérés.

Il n’y a pas de meilleure option, chaque étudiant adapte sa mobilité  à l’étranger à son projet professionnel et ses envies personnelles. Certains IEP laissent un choix totalement libre, comme Sciences po Aix, tandis que d’autres imposent une année hybride, comme Sciences po Lyon par exemple.

Comment trouver son stage à l'étranger?

Si l’échange universitaire est très encadré par Sciences po, qui effectue directement les demandes auprès des universités partenaires, l’obtention d’un stage est un processus bien plus compliqué.

 L’élève est assez autonome dans sa recherche, bien que de l’aide soit possible de la part de l’administration. Chercher un stage à l’étranger, parfois à l’autre bout du monde depuis la France peut paraitre mission impossible, et souvent, ça n’est pas chose aisée. Plusieurs méthodes peuvent aider pour l’obtention d’un stage dans l’année à l’étranger de Sciences po.

Possibilités multiples de mobilité à l'étranger pour les étudiants de l'IEP

Premièrement, il est possible de trouver des contacts auprès des étudiants étant actuellement à l’étranger, et auprès de ceux qui sont revenus, en troisième, quatrième ou cinquième année. Ces étudiants représentent un réseau important et très efficace. Il permet tout d’abord d’avoir le ressenti d’un étudiant sur un stage, les missions à effectuer et la vie dans le pays étranger. Mais cet étudiant peut également recommander une candidature auprès de son maitre de stage, ce qui facilité considérablement l’obtention.

Étudiants de Sciences po à l'étranger

 

Si les offres du réseau des étudiants de Sciences po ne conviennent pas, il faut repérer les domaines dans lesquels l’étudiant souhaite effectuer un stage. Cela peut être dans une ONG, dans un média étranger, une entreprise ou encore une institution internationale, qui représente un cas à part.

 

Pour les ONG, médias et entreprises étrangers, il n’y a pas de solutions miracle. Il faut candidater en valorisant l’apport que l’étudiant pourrait avoir, dans une lettre de motivation. Souvent, les mails sont sans réponse ou reçoivent une réponse négative. Mais il ne faut pas se décourager, car toute recherche finit par aboutir! Pour preuve, aucun étudiant à Sciences po n’a du rentrer car il n’avait pas trouvé de stage.

Stage à l'ONU pour les étudiants de l'IEP

En ce qui concerne les ambassades, le processus est différent. Une plateforme spécialement dédiée aux candidatures des stagiaires est mise en place, afin d’éviter les potentiels pistons. Cependant, cela reste une procédure très sélective.

Enfin, l’administration de l’IEP dispose d’un carnet d’adresse constitué de tous les stages effectués à l’étranger par les anciens élèves de Sciences po, qu’elle met à disposition de chaque élève qui en ferait la demande.

L'aspect financier, un sujet qui inquiète

Bien que la mobilité à l’étranger soit une expérience fascinante, elle a un cout, qui peut calmer certaines folies des grandeurs.

Pour les échanges universitaires, il faut noter que les frais de scolarité restent ceux de Sciences po, et non ceux des universités partenaires à l’étranger. Cet avantage est très important, surtout dans des pays comme les États-Unis où les frais de scolarité atteignent plusieurs milliers d’euros. Cet aspect du budget n’est donc pas à prendre en compte, quelque soit le pays.

Frais de scolarités pour les étudiants de Sciences po

Cependant, le coût de la vie est bien réel, malgré l’absence des frais de scolarité. La troisième année à Sciences po peut représenter un gros budget, mais comme elle peut correspondre à l’inverse. Certains pays nécessitent des fonds élevés. 

C’est le cas des pays d’Europe du Nord, des États-Unis ou de Singapour par exemple. Or d’autre pays ont une monnaie moins puissante que l’euro, ce qui joue en faveur du pouvoir d’achat des européens. C’est le cas de la majorité des pays d’Asie du Sud-Est, de l’Amérique Latine, ou encore de nombreux pays d’Afrique.

Année à l'étranger à New-York pour les étudiants de l'IEP

La troisième année à Sciences po doit se prévoir financièrement, mais des aides sont mises en place, sous forme de bourses. Il existe une bourse nationale (AMI), des bourses régionales et une bourse spéciale pour l’erasmus. De plus, les étudiants boursiers du Crous conservent leur bourse mensuelle lors de leur année à l’étranger, ce qui allège un peu les frais. Sciences po encadre et accompagne les étudiants dans leur demande de bourse.

La face cachée de l'année à l'étranger

Si cette année à l’étranger apparait comme un projet parfait, elle dissimule cependant quelques aspects négatifs. Certains évoquent un retour assez difficile aux études traditionnelles, et traversent certaines difficultés psychologiques lorsqu’ils reviennent en France.

Étudiant perturbé par le retour de sa troisième année à Sciences po

D’autre part, certains pays sont à risque, et certaines situations politiques ont déjà entrainé des rapatriements. On peut évoquer le cas de ceux qui effectuaient un stage en Israël, qui ont du être rapatriés lorsque les tensions ont explosé dans le cadre du conflit israélo palestinien. Ce phénomène peut poser les limites de la mobilité à l’étranger, qui ne correspond pas toujours à une expérience merveilleuse et parfaite.

Des étudiants de Sciences po en stage à Singapour pour leur année à l'étranger

Cependant, l’opportunité de cette année à l’étranger demeure un avantage très important pour les étudiants, sur le plan universitaire, professionnel, humain et linguistique. La majorité des étudiants décrivent l’expérience avec beaucoup d’enthousiasme et de bons souvenirs.